L’aliénation parentale et ses symptômes peuvent apparaître lors de la séparation conjugale. Il s’agit d’un processus au terme duquel un des deux parents agit de façon à influencer l’enfant pour qu’il rejette de manière injustifiée l’autre parent.

Dans la plupart des cas, un des deux parents n’a pas fait le deuil de la relation de couple et se sert de l’enfant comme une arme par destination pour atteindre et blesser l’autre parent.

Avant de s’interroger sur le fait de savoir comment prouver l’aliénation parentale, il faut l’identifier. Comment savoir si on est victime d’aliénation parentale ? Comment la repérer ? Quels sont les symptômes de l’aliénation parentale ?

On pourrait regrouper ces symptômes autour des 3 axes suivants, qui doivent, si vous les rencontrez, vous interroger sur l’existence d’une aliénation parentale.

Les symptômes d’une aliénation parentale

Le comportement du parent aliénant : L’entrave, le dénigrement et les accusations.

Souvent, le parent aliénant va entraver les droits de l’autre parent. Il va faire obstacle au droit de visite et d’hébergement. Le parent aliénant va dénigrer systématiquement l’autre parent en vue d’altérer gravement son image voire porter de fausses et graves accusations contre celui-ci.

Il pourra s’agir d’insultes ou de processus de dévalorisation mais il peut également être question d’accusations infondées graves, comme des violences ou des abus sexuels. Ce dénigrement n’est pas justifié par le comportement du parent ciblé qui n’a pas démérité de son rôle parental. Souvent, le parent aliénant va mobiliser son entourage familial et / ou amical pour fomenter des attaques contre l’autre parent.

La dégradation des relations entre l’enfant et l’autre parent :

En général, les actions menées et les manipulations opérées par le parent aliénant, conduisent à une dégradation de la relation affective entre l’enfant et l’autre parent.

Le comportement de l’enfant

On va souvent constater des réactions de peur chez l’enfant à l’égard de l’autre parent qui révèlent une posture souvent inconsciente de l’enfant pour satisfaire le parent aliénant.

Il y a également une absence d’ambivalence dans les sentiments exprimés par l’enfant à l’égard du parent ciblé qui soutient de manière indéfectible le parent aliénant. Souvent ce rejet va s’étendre à l’ensemble du monde du parent ciblé.

L’enfant va souvent exprimer le fait qu’il déteste l’autre parent mais pour des motifs futiles. On peut parfois observer que l’enfant reprend les termes ou les récits utilisés ou mis en place par le parent aliénant.

L’enfant va exprimer le fait que cette position vient de lui exclusivement et ne va manifester aucun sentiment de culpabilité.

Si vous vous retrouvez dans cette description des symptômes de l’aliénation parentale, venez me consulter, nous construirons ensemble une solution.

Les tribunaux reconnaissent-ils le syndrome d’aliénation parentale ?

Oui, certains arrêts, dont ceux de la Cour de Cassation, y font explicitement référence.

Cependant, par ignorance, de nombreux juges traitent souvent l’aliénation parentale comme une simple querelle entre les parents et ne la reconnaissent pas comme telle. Elle n’est plus reconnue comme une violence conjugale à l’encontre d’un ex-conjoint ou d’un ex-concubin dont la caractéristique première est que l’enfant en est la cible.

Pourtant, l’une des sortes les plus graves de violence domestique psychologique après un divorce est l’aliénation parentale. Il serait souhaitable qu’une partie des fonds issus des politiques publiques consacrées à la lutte contre les violences domestiques soit utilisée pour financer des actions de formation et de sensibilisation des professionnels.

Il convient de mentionner que, comme l’aliénation parentale se produit dans le cadre d’un lien étroit entre l’enfant et le parent aliénant, il est souvent difficile de la prouver devant un tribunal en raison d’une difficulté liée à la preuve. En outre, le parent aliéné peut ne pas avoir été au courant de l’endoctrinement de l’enfant pendant une longue période et il se peut qu’il n’y ait pas eu de preuves documentaires pouvant être utilisées devant les tribunaux (les écrits du parent aliénant sont rares). Il est donc essentiel que les spécialistes qui participent aux enquêtes médico-sociales soient compétents et aient les capacités nécessaires pour permettre à l’enfant aliéné de parler.

Victime d’aliénation parentale : que faire ?

Il est souvent conseillé de s’entourer rapidement d’experts compétents (avocats, médecins, psychiatres, médiateurs), ou d’organisations comme SOS Papa ou Acalpa. En effet, il faut agir dès les premiers signaux d’alerte pour éviter que l’éloignement ne produise tous ses effets. Pour dissiper au plus vite le sentiment de puissance du parent aliénant en cas de fausses accusations ou de non-représentation de l’enfant, le dépôt de plainte doit être fait rapidement.

Ensuite, il est conseillé au parent aliéné de ne pas minimiser les effets psychologiques que l’aliénation de son enfant peut avoir sur lui. L’aliénation parentale est une forme de violence psychologique extrêmement néfaste qui est imposée au parent éloigné. Il est impératif d’insister sur cette idée. Il y a beaucoup de pères dont la vie a été ruinée par l’aliénation parentale. Il est essentiel d’éviter la fatigue psychologique, le stress que l’aliénation entraîne et l’envie d’abandonner parce que la « bataille » contre un parent qui aliène ses enfants peut durer des années.

Il est essentiel de s’efforcer de rester en contact avec l’enfant, mais aussi de comprendre que l’aliénation parentale peut devenir irréversible lorsque le père abandonne (cesse d’utiliser ses droits de visite, par exemple). Le récit du parent aliénant et la perception de l’enfant aliéné que son père est un mauvais père seront tous deux renforcés par cet abandon.

Le plus ardu est de rester en contact avec l’enfant. Cela peut demander beaucoup de courage et de force d’âme. Les enfants peuvent être très cruels envers un parent qui est victime de l’aliénation parentale. Il est essentiel de se rappeler que l’enfant est une victime du parent aliénant, il faut donc garder du recul, de l’empathie et de la persévérance.

Les préventions possibles contre le syndrome d’alinéation parentale

L’aliénation parentale peut être détectée et empêchée de produire tous ses effets avec l’aide de professionnels concernés (avocats, magistrats, médecins, services de police et de gendarmerie, juristes, services sociaux, médiateurs), qui doivent également être formés à sa détection. Or, aujourd’hui, très peu d’experts sont sensibilisés à ce problème, ce qui fait que l’aliénation parentale est souvent mal reconnue et mal traitée.

La résidence alternée est un bon moyen de défense contre l’aliénation parentale, qui est un phénomène d’emprise psychologique aboutissant à l’exclusion d’un parent. Bien entendu, la résidence alternée n’est pas particulièrement attrayante. Ce type de garde est souvent impossible tant la tension entre le parent aliéné et le parent aliénant est forte. La résidence alternée doit être considérée comme un moyen de prévenir l’aliénation parentale dès la séparation, voire avant.

De même, l’aliénation parentale a d’autant moins de chances de réussir que l’enfant passe plus de temps avec ses deux parents. Plusieurs études démontrent qu’un enfant développera des liens affectifs étroits avec les deux parents s’il passe du temps avec eux. Il est plus difficile pour le parent aliénant de réussir à aliéner l’enfant dans le cadre de la résidence alternée. Enfin, il faut garder à l’esprit que lorsque la résidence alternée est établie, l’aliénation parentale est extrêmement rare et que les problèmes entre les parents s’en trouvent considérablement réduits.

Que peut faire un avocat face à une aliénation parentale ? 

Même si la saisine du juge des enfants ou du juge aux affaires familiales ne rend pas obligatoire l’assistance d’un avocat dans cette situation, il est fortement déconseillé d’entamer seul une procédure judiciaire à l’encontre d’un parent qui aliène l’autre parent.

Un triangle entre le parent aliénant, l’enfant aliéné et le parent aliéné est à la base de l’aliénation parentale. Dans la mesure du possible, cette triangulation doit être brisée, et l’assistance d’un avocat peut aider à cela. Ceci est particulièrement vrai lorsque le parent aliéné se trouve être la cible d’accusations (telles que de fausses accusations) et se présente devant les juges aux affaires familiales comme la victime. La tendance doit être inversée car il est habituel que le parent aliénant entame une action en justice (par exemple, pour obtenir l’annulation du droit de visite).

Votre avocat spécialisé en droit de la famille dispose d’un certain nombre d’options, mais aucune d’entre elles ne peut être considérée comme un remède miraculeux. Il peut demander au juge aux affaires familiales de modifier la résidence de l’enfant, de modérer les droits de visite du parent aliénant ou de demander une évaluation médicale/sociale du parent aliénant et de l’enfant aliéné.

Votre avocat peut également demander au juge d’approuver une mesure d’assistance éducative ouverte (AEMO). Si les travailleurs sociaux sont conscients du problème de l’aliénation parentale, cette mesure peut être particulièrement bénéfique. Dans certains cas, l’intervention d’un service éducatif permet de limiter, voire d’exposer la gêne du parent aliénant.

Enfin, si le procureur décide de mettre en cause le parent aliénant, votre avocat peut vous aider à déposer des plaintes ou à comparaître devant les juridictions pénales.

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